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Malgré sa chaise roulante, la spectatrice danse, transportée par la musique. Les rythmes du chanteur sud-africain Johnny Clegg, vedette du festival de Cornouaille, touchent de plein fouet le cœur et le corps. Attirés par autant d'énergie, la bruine et le vent se sont invités aussi mais il en faudrait plus pour refroidir les ardeurs de la foule. Une ardeur qui passe à la fusion quand, pour saluer les origines celtes du héraut de la culture africaine, le bagad de Quimper en grande formation entre en scène. Le spectacle se fait alors apothéose : toutes en vigueur et en majesté, les trois chansons interprétées de concert par l'Afrique et l'Armorique font se dresser la foule, unie dans le même plaisir, dans la même fierté. Johnny Clegg, le Zoulou celte, a retrouvé ses racines. Le Cap-Quimper, des bouts du monde à nouveau réunis.
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 Avec le défilé des Guises parade toute la Bretagne de jadis. Arborant coiffes et chapeaux, gilets, tabliers et sabots, les cercles celtiques (bagad et danseurs) de toute la région rivalisent de majesté devant des contemporains sous le charme du passé. De Fouesnant à Concarneau, de Lorient à Landivisiau, ce sont 56 villes et villages qui offrent une leçon d'histoire régionale. 
Chaque vêtement, par ses couleurs, ses formes et ses
particularité, constitue une carte d'identité qui permettait autrefois de
repérer à coup sûr le village d'origine. Dressées sur les têtes des femmes,
les coiffes bigouden, hautes de 35cm, parlent de fierté et de religion :
l'histoire raconte qu'en réaction à la Révolution française qui parfois
démolissait les clochers, les femmes du pays bigouden répondirent en
rehaussant démesurément leur coiffe qui devint le symbole des clochers
disparus. Avec les Guises, c'est la fierté bretonne qui défile.
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Par tradition, le Festival de Cornouaille s'achève toujours en beauté. Parmi
les 150 000 personnes massées sur le parcours du Triomphe des sonneurs,
beaucoup sont venues tout exprès pour cette parade finale. Tous les cercles
celtiques qui ont donné vie à ce Festival défilent toutes villes confondues,
pour recueillir sur près d'un kilomètre des applaudissements ininterrompus.
Fermant la marche, le rouleau compresseur des musiciens de tous les bagads
ouvre la route de l'avenir, dans une démonstration de force musicale.
Derrière ce mur de gardes du corps s'avance Angélique la bigouden, nouvelle
reine de Cornouaille 1997/1998. Déjà dans les têtes, le prochain festival de
Cornouaille fait une entrée en fanfare.
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La Cornouaille et le raï au diapason
Le Festival de Cornouaille a officiellement pris fin, mais la journée n'est
pas terminée. Pour ceux qui ne peuvent se résoudre à quitter la fête,
Quimper a prévu un bouquet final aux senteurs de l'Orient : Khaled,
ambassadeur du raï et de la musique mondiale, vient régaler le dernier carré
des festivaliers. Un grand carré tout de même, puisque 3 500 personnes sont
là pour ce tout dernier concert. Après le spectacle, la soirée s'est encore
prolongée dans la tradition d'hospitalité de l'Arabie : sous une grande tente
près de la scène, l'Association culturelle des musulmans de Quimper offre le
thé à la menthe et les pâtisseries orientales pour la venue dans la ville de
l'artiste algérien. Quand tout s'éteint enfin dans la capitale de la
Cornouaille, il est de tradition ... d'aller dormir !
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Avant d'éteindre le tout dernier projecteur, braquons l'appareil photo dans l'autre sens, pour changer ! Ce journal du festival de Cornouaille 97 a été réalisé en direct par la technopole de Quimper en collaboration avec la rédaction locale du journal Ouest-France. Les étoiles filant de l'actualité culturelle brûlante à la salle de rédaction ont pour nom Guénaelle Arnold, Patrick Lenormand, Olivier Lintanf, Michel Pineau, Thierry Valladeau, Thomas Vivet et notre anglophone préféré, Owen Vloothuis. Avec ce journal, l'équipe espère vous avoir donné autant de plaisir que nous en avons eu à chasser l'info. N'hésitez surtout pas à nous écrire pour nous communiquer vos impressions à: webmaster@tech-quimper.fr ...et à l'année prochaine ! |
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