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Long des Golfes Clairs
Le Lougre de l'Odet, vieux gréement local, devait changer son jeu de voiles en toile de lin.
Plutôt que de les mettre à la poubelle, l'association qui est à l'origine de la construction du bateau décida d'en donner un morceau à qui voulait,
à charge pour les bénéficiaires d'y peindre quelque chose ressortissant de près ou de loin au domaine maritime.
Et si possible de prolonger ainsi le temps de service de ces toiles qui avaient d'abord cinglé dans l'Atlantique et dans la Manche.Les Murs Baladeurs se sont intéressés à cette proposition, ont opté pour la probité du dessin et mené une sorte de recensement de signes du domaine maritime.
C'est un ensemble intéressant car ouvert : il ajoute au répertoire convenu pas mal d'éléments nouveau que l'on peut associer à une sorte d'identité régionale, ou de culture locale, bretonne et maritime, des éléments d'"identité régionale" peut-être, bien que celle-ci s'avère très problématique dès qu'il s'agit de faire plus que l'évoquer.C'est donc une sorte d'actualisation, non exhaustive car limitée par le temps et les moyens.
Chacun en a peint un ou plusieurs sur un fragment de voile, monté en bannière sur un bambou comme flotteur utilisé par les pêcheurs pour signaler les casiers
qu'ils immergent au bord des côtes battues par la houle, ou plus au large, pour attraper les crabes et les araignées de mer, les homards, les langoustes...Le bambou une fois fiché dans un pot de fleur en ciment ( plus clin d'oeil au bouquet de fleurs comme poncif de la peinture amateur, que comme allusion à l'oeuvre de Jean Pierre Raynaud ) les bannières pouvaient se balancer doucement au vent des expositions en plein air.
Celle organisée par l'association du Lougre de l'Odet, fin Juin 98 à Quimper, exposait la totalité les travaux produits sur les toiles données. Une sorte de joyeuse place du tertre maritime où se côtoyaient des peintures de toutes natures.
Plus tard les bannières furent remontrées à l'exposition [ criart ] à Concarneau, qui avait lieu comme son nom l'indique sous la Criée. Les courants d'art y soufflaient fort et tout s'écroulait dans un enchevêtrement.
Enfin une partie des quelques trente-six bannière fut montrée à nouveau à DOUARNENEZ 98, rassemblement maritime de bateaux d'autrefois.
(prochainement un dossier images plus complet)