" Quand j'étais petite à Taiwan j'aimais inventer des histoires pour ma petite sur; mais je n'imaginais pas devenir artiste ", dit-elle. L'art, elle le découvre avec un voisin qui pratique la peinture asiatique. Études (difficiles) aux Beaux-Arts. A la première occasion elle part avec des amis. Direction : la France. A l'École des Beaux-Arts de Paris elle découvre un mode de fonctionnement qui I'étonne. " Un professeur m'a demandé : as-tu besoin de moi ? Ça m'a sidéré ! Le rapport élève-professeur était complètement à l'opposé de celui que Je connaissais en Asie." Le travail en commun à l'atelier la perturbe : "Je me suis orientée vers la photo et la vidéo. Le travail de labo, le montage, le son me permettaient de m'isoler". Elle reste là trois ans."Puis j'en ai eu assez d'être étudiante. J'ai participé à des petites expositions". | Elle reste là trois ans."Puis j'en ai eu assez d'être étudiante. J'ai participé à des petites expositions. » Son travail, tel qu'on a pu le découvrir, récemment, au Centre Culturel Chinois, montrait, en installation, derrlère un rideau de sacs de plastique remplis d'eau, un lit avec un creux pour y mettre la tête et un "son liquide", là-dedans, qui, étrangement, modifiait la sensation, le sentiment de votre corps, réveillant à la fois des sensations étonnamment sensuelles et l'impression de baigner dans le liquide amniotique d'avant la naissance.<images> Depuis, elle a réalisé une video montrant deux mains recouvertes de savon, filmées en gros plan, se frottant longuement l'une contre l'autre, lentement d'abord et de plus en plus vite. L'étonnante sensualité de l'oeuvre, en dehors de tout réalisme mais aussi de tout symbolisme, est fascinante |