Le terrain Bouchaballe - Le testament de Couchouren


On évoque souvent le nom Bouchaballe en parlant de l’œuvre de Max Jacob (1883-1944). En effet, c’est une affaire municipale qui a occupé la ville de Quimper durant de nombreuses années, et qui est l’histoire de la construction du théâtre Quimpérois. Influencé par cette querelle et attaché à sa ville, Max Jacob en a tiré deux œuvres : une pièce de théâtre et un roman, intitulés tous deux Le Terrain Bouchaballe, qui décrivent très justement la ville de Quimper et ses habitants à l’aube du XXème siècle.


Durant deux décennies, le grand rêve Quimpérois fut de posséder un grand théâtre, remplaçant celui du Musée jugé trop étroit, bruyant et dangereux, et permettant à la population de ne plus avoir à se déplacer pour assister à des spectacles plus importants. Ce rêve était également celui du Maire de Quimper. En effet, bien que ville préfecture, Quimper n’avait pas de théâtre, contrairement aux autres villes du Finistère.

C’est alors qu’en août 1883, parvint au bureau du Maire, M. Astor, le testament d’Urbain Couchouren : « Je donne et lègue à la ville de Quimper le terrain qui m’appartient et qui est compris entre la rue Neuve, l’Odet et la rue du Pont Firmin... en vue de la fondation d’un hospice pour les vieillards de Quimper. » Mais le Maire voulait un théâtre...

Urbain Couchouren
Urbain Couchouren


Inauguration du théâtre
Inauguration du théâtre

L’affaire Couchouren commença donc en septembre 1883 avec l’instauration d’un dialogue par préfecture interposée entre la mairie et le ministère. Elle se termina triomphalement le 20 août 1899 avec l’accord du Président de la République, Emile Loubet, et du Ministre de l’Intérieur, Waldeck Rousseau.


Bien sûr, entre ces deux dates, de nombreux débats et recours en justice de la part de la famille Couchouren entravèrent quelque peu le projet qui aboutit finalement grâce à la tenacité du Maire. Le 20 août 1899 fut la date décisive du projet avec la signature du décret de Rambouillet, qui stipulait que le Maire de Quimper était autorisé à conserver en nature la propriété dudit immeuble, moyennant 80000 francs remis à l’hospice de la ville.


Le héros de l’histoire put enfin être construit et inauguré le 13 février 1904. En 1998, peu avant l’inauguration du Théâtre de Cornouaille, il a été baptisé Théâtre Max Jacob.





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