Plus de 4 000 spectateurs pour Carlos Nuñez et le bagad Kemper
Des étoiles comme s'il en pleuvait...

Carlos Nuñez avec Dan Ar Braz et le Bagad Kemper (extrait musical)

L'interview de Dan Ar Braz



 

Gradins combles malgré le ciel d'orage mardi soir pour le concert de Carlos Nuñez. Le monstre sacré de la musique galicienne avait, de plus, eu la bonne idée d'inviter, comme sur son dernier disque, le bagad Kemper. Une balade musicale spatio-temporelle en hommage aux premiers pas de l'homme sur la lune, il y a 30 ans.

22 h 20 : le public venu en masse place de la Résistance, commence à gronder et taper des mains : il veut Carlos 1er, roi de la gaïta, prince de la musique galicienne. Il arrive enfin, vêtu de noir, de rouge et de blanc, sorte de torero mélomane, des riens qui font frémir les filles. D'ailleurs, la jolie jeune femme présentant la soirée, n'a pu s'empêcher à leur adresse, de leur glisser : "Et je ne vous parle pas de ses yeux" Une lente "Alala", cette gwerz de chez lui, soufflée comme dans un songe, à la flûte sur nappe de synthé et le rêve de l'île paradis est à portée de main. Un geste de matador vainqueur avant une altière danse à la gaïta et l'arène est à genoux.

Il faut dire qu'avant l'arrivée du maestro, le bagad Kemper, chupenn lustré, a fait monter la tension d'un cran. Par une suite un peu revue et corrigée, qui lui a valu, l'an dernier à Lorient, un nouveau titre de champion de Bretagne. Introduction symphonique, puis un rond bien carré, mais néanmoins de Saint-Vincent ; jazzy à souhaits, emmené par un Jean-Louis Hénaff des grands soirs, petit "Satchmo" vengeur aux joues boursouflées d'Armstrong déguisé en korrigan. À propos d'Armstrong c'était l'anniversaire du premier voyage de l'homme sur la lune. Sur scène, il y avait plein d'étoiles...

Ronan Gorgiard.









      






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