Les ouvriers des toits sont aux premières loges
Mille musiques jusqu'au sommet de la cathédrale

   



 

Les équipes de couvreurs et de maçons qui restaurent depuis plusieurs années l'extérieur de la cathédrale sont aux meilleures loges pour le festival. De là-haut, toutes les musiques de la ville se mélangent, jusqu'à former un mix étonnant. Les voix d'I Muvrini arrivent tout droit de l'amphithéatre, sur l'autre rive de l'Odet, avant d'être remplacées par une batterie puis une guitare électrique. Au même moment, le groupe Nogig s'interrompt dans le jardin de l'Evêché, tout en bas, après avoir fait danser le cercle de Pont-l'Abbé. De l'autre côté de la cathédrale, devant la mairie, un bagad se fait entendre. "Ca, c'est Ar re goz", affirme Lucien Stéphan, le sacristain devenu l'ami des ouvriers du ciel.

"Ca danse de tous les côtés !" remarque un maçon. Le bagad écossais Vale of atholl s'élance en effet de la place Laennec vers la rue Kéréon, précédé de danseuses. Et qu'en pensent les maçons et les couvreurs ? "C'est un peu rasoir quand on travaille", affirme un chef d'équipe. A côté de lui, on se réjouit : "Ah, c'est impeccable ! On peut pas demander mieux... On sent même l'odeur des crêpes". Plus haut, un couvreur fredonne l'air qui monte de la ville ; sur l'autre pan de la toiture, son collègue ne dit rien... mais connaît le nom du groupe. En haut de la cathédrale, des travailleurs écoutent leur dernier festival : le grand chantier sera terminé en septembre.


 
















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