"Douar", la terre, est un village planétaire en Bretagne comme au Maroc. Cette terre, elle respire du même souffle pour tous les hommes que la musique identitaire fait vivre. Qu'on se le dise : "il faudra bien s'entendre, il faudra bien vivre ensemble".
Le chant est souple, serein, rebondit au son de la harpe d'un écho infini sur les parois du monde. Tandis que les musiciens lui répondent d'une tonalité mate. Comme pour enfoncer le clou d'une intention qui ne se satisfait pas d'être seulement un rêve. C'est le chant de la terre, le chant de l'eau sans frontières, "la bénédiction de l'amour". La musique d'Alan Stivell oscille, glisse et meurt de sa belle écume. Le public est suspendu à cette voix d'enchanteur qui éveille l'allégorie de la lande brumeuse, s'étendant d'une seule vague sur la planète, et des lutins du monde porteurs d'un message universel. Mais Alan Stivell n'est pas qu'un mythe. Il est le futur en marche d'une musique bretonne qui rassemble toutes les influences celtes. Rock, hip-hop, techno : les sons se mélangent, dérangent, heurtent parfois.