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Les chants des femmes de Bretagne Au Théâtre de Cornouaille, dans l'une des plus belles salles de Bretagne, quatre femmes ont interprété, hier, des chansons en breton et en français devant plus d'une centaine de personnes. Habillées de noir et de blanc, elles ont chanté, en esquissant les pas rythmés d'une ronde bigoudène ou d'un anter-dro, l'histoire d'un infanticide ou d'une fille enlevée par les matelots.Klervi Rivière, âgée de 19 ans, a repris quelques uns des 34 couplets d'une longue complainte traditionnelle (gwerz), écrite en 1912 sur le naufrage du Titanic. Après les danses rapides, cette mélodie envoûtante aux faibles variations de tons semblait être, portée par la voix claire de son interprète, une appel lancinant perdu en mer. A l'occasion d'une
gavotte Pourlet, chantée deux fois pour finir en beauté, deux couples
de danseurs traditionnels sont entrés en scène. Vêtus de tissus souples,
éclairés de jaune, ils sont apporté leur dynamisme à travers leur danse
aérienne, toute en coordination, mettant en valeur les voix des femmes
immobiles - et inversement. Dans les civilisations rurales européennes,
les femmes ont tenu un rôle primordial dans le transmission des chants.
Véronique Bourjot, Ghislaine Le Guillant, Marie-Aline Lagadic et sa fille
Klervi Rivière l'ont rappelé à travers ce spectacle intitulé "Merhed,
le chant des femmes". |
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