«Tournaient les moulins de Guérande sur le grain de mes jours envolés.» Les mains levées, Gilles Servat brasse l'air au dessus de la scène. Quimper la nuit avec la cathédrale éclairée dans le fond. Devant, un peu plus loin, «coule l'Odet, où le monde est celtique et les canards bleus.» Le chanteur breton «file, roule sur la route de Quimper» avec ses complices irlandais Rita Connoly, Sharon Shannon et Ronnie Drew. Les voix se marient aux notes, réchauffent la nuit froide. 3500 spectateurs battent des mains.
Les côtes irlandaises portent chance au chanteur breton. C'est là bas qu'il avait enregistré «la blanche hermine» son premier disque il y a plus de vingt ans.
Son parcours, porté par la vague celtique dans les années 70 a été secoué par le ressac des années 80. Qu'importe, le chanteur a su tourner dans des petites salles. Avant de prendre le large à nouveau.
Cap sur l'irlande et le Connemara. «Un immense désert humide. On y regarde le reflet du ciel dans les flaques des ornières.» Ecriture et contemplation, Le chanteur devient romancier avec «la navigation de Myrdhin». Rebondit aussi, chante dans les pubs irlandais avec ses amis. Résultat: un album superbe «sur les quais de Dublin» enregistré au studio Windmill lane et que le public a pu découvrir au festival de Cornouailles. Trois langues: le français, l'anglais et le breton pour célébrer une renaissance.
Patrice MOYON,
Ouest-France
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Stephen Conney, un guitariste irlandais avec une rythmique étonnante. Eclectique, il joue également du didgeridoo, un instrument aborigène. |
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Récital de harpes celtiques dans les rues de Quimper. Installées à l'angle de la rue Saint-Mathieu et de la place Terre-au-Duc,Gaëlle et Naïg jouent pour la plaisir et pour arrondir leur pécule d'étudiantes. |
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Entre deux concerts, il faut savoir flâner sur les bords de l'odet dans les rues du vieux Quimper. |
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