Jacques Chirac : le cadeau du maire de Quimper
La tradition veut que le maire de la ville offre un cadeau de bienvenue au président de la République en visite. Pour être certain de ne pas se tromper dans son choix, le maire de Quimper, Bernard POIGNANT, a confié à Bernard LE GALL, d'Art et Civilisations, spécialiste de l'art oriental, le soin de dénicher la pièce qui convienne pour Jacques CHIRAC, sinophile, amateur d'art oriental. Le galeriste a proposé une reproduction de la déesse KWAN - YIN. La plus populaire de toutes les divinités bouddhiques de la Chine, elle est l'incarnation de la charité et de la miséricorde divine. Les amateurs retiendront son nom en sanscrit : "BODHISATWA AVALOKITESVARA".
"Les hommes l'aiment, les enfants l'adorent et les femmes chantent les
prières en son honneur", disait-on en Chine de la Kwan-Yin. Ses images
réalisées en bois, céramique, bronze, laque ou ivoire
se retrouvent par centaines dans les temples taoïstes et bouddhiques,
dans les demeures privées, au carrefour des routes.
A partir du VIIème siècle, les bouddhistes chinois transforment
l'image de ce Bodhisatwa en celle d'une divinité féminine
appelée Kwan-Yin.
La Kwan-Yin "Sho" dans la position du lotus, est en bronze laqué
rouge et rehaussée d'or. La main doite est levée faisant un
geste de bénédiction, la main gauche abaissée, tenant
une fleur de Lotus entrouverte. Elle est coiffée d'un diadème
de forme pyramidale et parée d'un large collier.
La statue mesurant 25 centimètres de haut, appartient à
l'époque dite MING (1368-1644), mais serait plus précisément
datée de la fin du XVIème siècle, début du
XVIIème, dans l'ère WAN-LI sous le règne de l'empereur
CHENN. Cette période est marquée par l'intrusion de l'Europe
en Chine avec l'arrivée des marchands portugais puis des premiers
missionnaires jésuites. Il se produit, à ce moment, une seconde
"renaissance" chinoise avec évolution des connaissances, renouvellement
des genres littéraires, progrès techniques...
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