En direct du 19e Festival de Cinéma de Douarnenez
Ménichetti, la mémoire et les racines
Jean-Paul Ménichetti est lorrain. De père italien, accouru dans les mines de Moselle après la seconde guerre, «parce que c'était une France qui réclamait de la main d'oeuvre, une France à reconstruire, une France qui avait besoin de tout». «L'anniversaire de Thomas» raconte la vie de ces Italo-lorrains, travaillant «au fond» sous la conduite d'un Monsieur Thomas, ingénieur, et inventeur du procédé (qui porte son nom) de purification à la chaux du charbon. «Un film d'émotion, qui retrace une réalité mais en se basant sur une fiction, explique Jean-Paul Ménichetti, une démarche onirique, affective, nostalgique. Un travail de mémoire avant que tout ne disparaisse. Mais ce n'est ni «Envoyé spécial», ni un film à ranger dans la catégorie du documentaire»
«L'anniversaire de Thomas» est projeté ce mardi 20 à 20 h 30 et jeudi 22 à 23 h au cinéma Le Club, rue Berthelot.
Un temps de cinéphile
A part deux ou trois cheveux blanc de plus, les inaugurations du festival
vous donnent l'impression de revivre chaque année la même
scène. Dans ce délicieux sentiment d'éternité,
entre les chapiteaux blancs et la buvette Diwan, se retrouvent des visages
familiers. Avec un an de plus. Et un nouvel appétit pour le
thème choisi. Les premières bouchées sont plutôt
savoureuses...
Les gens des baraques
Le tendre film de Bozzi, «Les gens des baraques», l'un des plus
emblématiques de cette 19e édition, aura rempli, dimanche
soir, le Club. Le plein encore pour le premier «P'tit déj», lundi
matin, à la MJC. Là, nul thème défini cette
année. Mais une discussion informelle avec les invités. Des
invités déjà présents en nombre. Comme Gildas
Simon. Et l'on ne peut imaginer géographe avec une autre tête.
Le collier de barbe, les traits aiguisés, ce monsieur enseigne à
l'université de Poitiers mais revendique ses origines
Léonardes. Si bien qu'il vient d'acquérir maison à l'île de Batz.
Mercredi, Une couverture... mondiale!
Est-ce l'effet «sans papiers»? Le festival intéresse
les médias. Reportage hier sur France Inter, présence toute
cette semaine du «Monde diplomatique», parmi les journalistes
présents, une équipe de Radio-France International
établie au premier étage de Daoulagad Breizh. Avec 30 millions d'auditeurs
potentiels, mobilisant 600 personnes dont nombre de correspondants permanents
sur toute la planète, RFI émet jusqu'au fin fond de
l'Amazonie. Ainsi, de Douarnenez, partiront chaque jour deux papiers
destinés aux tranches d'information. «Nous allons
réaliser aussi des émissions pour le compte de 200 radios, dont beaucoup en
Afrique.» Mais, surtout, on émettra de 20 h à 21 h, en
temps universel, l'émission quotidienne «Regards», la seule
des radios de service public consacrée à l'immigration et
l'intégration.
Journaliste à Radio France International, Karim Baila va exporter
du son de Douarnenez vers 30 millions d'auditeurs potentiels dans le monde.
Robert Bozzi au micro de Karim Baïla.
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Communautée immigrées en Europe...
L'approche du Festival de Cinéma de Douarnenez
Information, réflexion, débat, connaissance...
Nouvelles solutions? Européennes?
Reportage de notre envoyé spécial Karim BAILA
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