Dossier de presse FESTIVAL DE CORNOUAILLE le vaisseau amiral de la culture bretonne Quimper 17 au 23 Juillet 2000 "sans hier et sans demain, aujourd’hui ne vaut rien" Pierre-Jakès Hélias SOMMAIRE LE FESTIVAL DE CORNOUAILLE, LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE - LE FESTIVAL A VU LE JOUR EN 1923 p. 3 - POURQUOI LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE p. 4 - UNE PROGRAMMATION AU SERVICE DE LA CULTURE BRETONNE p. 4 • LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE TRADITIONNELLE - LA PRÉSENTATION DES COSTUMES p. 5 - LE DÉFILÉ DES "GUISES" p. 6 - L’ABADENN VEUR ET LE TRIOMPHE DES SONNEURS p. 7 - LA NUIT DU VIEUX QUIMPER p. 9 - STAGES, UNIVERSITÉ D’ÉTÉ, p. 10 ANIMATIONS POUR ENFANTS • LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE CONTEMPORAINE - LE FESTIVAL DE CORNOUAILLE À L’ORIGINE DE CRÉATIONS ARTISTIQUES . KENDALC’H p. 11 - UN POINT DE RENCONTRE DES CRÉATEURS CONTEMPORAINS . CELTIC PROCESSION p. 12 . EXCALIBUR p. 13 - LE FESTIVAL EST AUSSI UNE SCÈNE p. 14 QUI ACCUEILLE DE JEUNES GROUPES LES CULTURES VENUES D’AILLEURS - NOA p. 16 - HÉVIA p. 17 - CELTAS CORTOS p. 17 - YOUSSOU N’DOUR p. 18 - LE VILLAGE D’AILLEURS p. 19 LA PROGRAMMATION DU FESTIVAL DE CORNOUAILLE ANNEXE Contacts presse Jean-Michel LE VIOL, Président tél : 02 98 55 53 53 Agnès LOIN, Attachée de presse tél : 02 98 63 43 17 LE SITE INTERNET DU FESTIVAL DE CORNOUAILLE Sur ce site, vous trouverez une galerie de somptueuses photos. Ces photos sont très facilement accessibles et leur utilisation est libre de droits. Dès le mois de mai, les réservations pour les concerts pourront être faites sur ce site. LE FESTIVAL DE CORNOUAILLE, LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE LE FESTIVAL DE CORNOUAILLE A VU LE JOUR EN 1923 1923, création des Grandes Fêtes des Reines de Cornouaille A l’occasion de l’inauguration de son cinéma l’Odet Palace, en 1922, à Quimper, Louis Le Bourhis invite les Reines des villes voisines. Devant le succès rencontré par cette manifestation, il décide de créer, avec l’appui des commerçants, les Grandes Fêtes des Reines de Cornouaille. Celles-ci connaissent immédiatement un grand succès populaire. Elles se renouvelleront chaque année jusqu’en 1939. 1947, les Grandes Fêtes des Reines de Cornouaille font place aux Fêtes de Cornouaille Dès la fin de la guerre, Louis Le Bourhis reprend le flambeau. Il s’entoure d’hommes qui l’aideront à continuer la tâche qu’il s’était fixée, - sortir la Bretagne de son sommeil, - mettre en valeur sa civilisation séculaire, l’une des plus originales du monde occidental. Le programme de cette première édition, en 1948, prévoit un seul jour de fête, le quatrième Dimanche de Juillet. Avec à peine 200 participants et 6 sonneurs de biniou, il remporte immédiatement un grand succès auprès des Quimpérois. Les années suivantes, les Fêtes de Cornouaille deviennent le "Festival de Cornouaille" Quelques années plus tard, les Fêtes de Cornouaille ont pris de l’ampleur. Fortes de ce succès, elles présentent désormais la parade des costumes bretons, les 66 guises de Bretagne, aux yeux émerveillés d’abord des bretons, puis à un public qui s’élargit vite à la toute France, ainsi qu’aux pays du monde entier. Devant le succès rencontré par cette fête, le Comité d’organisation décide de changer son nom une troisième fois, ce sera désormais le Festival de Cornouaille. POURQUOI LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE ? On donnait le nom de "vaisseau amiral" au navire qui se tenait à l’entrée du port. Il était remarquable parce qu’il portait le pavillon de l’amiral, officier général à la tête d’une armée navale. Le Festival de Cornouaille est le vaisseau amiral de la culture bretonne parce qu’il est le rendez-vous culturel le plus important en Bretagne. Il est le point de ralliement des arts et des traditions qui authentifient le patrimoine culturel de la Bretagne. UNE PROGRAMMATION AU SERVICE DE LA CULTURE BRETONNE Le Festival de Cornouaille est porteur de sens. Il a mission à donner aux bretons, de sang et de cœur, le vif sentiment d’être exceptionnellement riches d’une culture unique. Il a vocation à transcrire et à transmettre l’âme bretonne, au travers d’un patrimoine culturel spécifique. Le Festival de Cornouaille s’est fixé de le préserver, de le montrer de la plus belle manière, pour le léguer aux générations futures. Ce dossier de presse présente une programmation comme une série d’invitations au public à venir se nourrir et se réjouir de tout ce qu’offre la culture bretonne. Cela signifie que ce dossier de presse n’est pas une simple présentation d’une programmation. Si c’était le cas, le Festival de Cornouaille ne s’assimilerait qu’à une animation touristique. LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE TRADITIONNELLE UNE VASTE PRÉSENTATION DE COSTUMES Jeudi 20 Juillet - Théâtre de Cornouaille à 21 h 00 Les costumes des différentes régions de Bretagne sont présentés sous la forme de tableaux vivants sur la scène du Théâtre de Cornouaille. Il s’agit d’un véritable spectacle. Issu du milieu rural, le costume traditionnel a sans cesse évolué, au rythme des modes et des influences de la ville. Que ce soit pour le mariage, les fêtes religieuses ou païennes, le petit ou le grand dimanche, chaque occasion avait ses coutumes et ses costumes appropriés, arborés comme de véritables cartes d’identité sociale. Les costumes bretons sont tous différents d’une région à une autre. A travers les cinq départements bretons, 66 modes traditionnelles, que l’on appelle encore des "Guises", ont été recensées. Et on dénombre plus de 1 200 variantes, car dans chaque commune des éléments se modifient pour être différents de la commune voisine. De plus, à chaque génération, les canons de la mode évoluent et des influences extérieures nouvelles apparaissent. Au premier coup d’oeil, il est possible de connaître l’origine géographique de la personne qui porte un costume. Mieux ! En regardant l’habit d’une femme, - on peut savoir si elle représente une femme mariée ou veuve, - son costume dit où elle va, au champ, à la messe, à une cérémonie, à une noce, ... - suivant l’importance des broderies, leur disposition, son costume révèle son aisance financière. C’est quantité d’époques et de coutumes que le Festival de Cornouaille parvient à faire revivre à travers les costumes, les coiffes et les chapeaux. Chaque détail est un indice sur l’évolution des costumes. À la largeur de tel ruban, on est transporté en 1830 ou bien en 1950. Telle longueur de jupe caractérise les années 1880 ou bien les années 1920. Les différentes coiffes apprennent au visiteur la manière dont elles ont évolué les unes par rapport aux autres. Des différences sensibles, très visibles parfois ou encore si discrètes que seul un oeil averti les remarquera. LE DÉFILÉ DES "GUISES" Dimanche 23 Juillet - Défilé dans la ville à partir de 10 h 30 Le défilé des "Guises" est un gigantesque spectacle de rue qui compte plus de 2 000 acteurs. Ils sont tous organisés en Cercles Celtiques (danseurs), en Bagadou (musiciens) ou en "groupes" (danseurs et musiciens). A titre d’exemple, l’année dernière le défilé comptait une quinzaine de Bagadou et pas moins d’une quarantaine de Cercles Celtiques. On peut également y voir toutes les candidates à l’élection du titre de Reine de Cornouaille ainsi que la Reine de l’année précédente qui défile, accompagnée de ses demoiselles d’honneur. C’est donc une véritable "parade" qui s’étire jusqu’à 13 heures dans le centre historique de la ville. On appelle "guise" la mode vestimentaire particulière à une région. On a dénombré 66 guises différentes en Bretagne. La Bretagne compte de multiples pays, les "broiou", répartis en Haute et Basse Bretagne. Depuis près de deux cent ans, elle offre une multitude de "guises", plus extraordinaires les unes que les autres, qui toutes représentent chacun des pays. Le Festival de Cornouaille propose de découvrir ou de redécouvrir cette variété de costumes traditionnels mis en scène dans un véritable spectacle de rue rythmé par de la musique, des chants et des danses. C’est le Défilé des "Guises". L’ABADENN VEUR Dimanche 23 Juillet - Place de la Résistance à 14 h 30 L’Abadenn Veur, c’est la "grande assemblée" des groupes de danse et de musique, des cercles celtiques (groupes de danseurs) et des bagadou (ensemble de musiciens) qui se succèdent sur l’espace scénique de la Place de la Résistance. Le spectacle est articulé autour de l’évolution de la danse illustrée sous ses formes traditionnelles. La chorégraphie montre les danses particulières qui rythmaient autrefois les principaux moments de la vie, les danses de tous les jours, pour le mariage, pour le baptême, pour les fêtes, les pardons, ... Tous les terroirs de Bretagne sont représentés et la palette des costumes qui couvre une centaine d’années, de 1840 à 1950, enchante le spectateur. L’accompagnement musical est varié. On y entend aussi bien le couple traditionnel de chanteurs ou de sonneurs, que la formation orchestre ou le bagad. La musique a toujours occupé une place prépondérante dans les moments festifs. L’élection de la Reine de Cornouaille et de ses demoiselles d’honneur est l’un des points forts de cette assemblée. Le couronnement de la Reine de Cornouaille et de ses demoiselles d’honneur se déroule à la fin de l’Abadenn Veur. Cette élection est à l’origine de la création des Grandes Fêtes des Reines de Cornouaille en 1923. La Reine et ses demoiselles d’honneur sont élues parmi une vingtaine de candidates. Pour pouvoir participer à l’élection, les candidates doivent appartenir à un Cercle de Cornouaille, c’est-à-dire un groupe de danse et être âgées au minimum de 18 ans dans l’année. Elles doivent présenter un dossier personnel d’une dizaine de pages traitant d’un aspect particulier de la culture traditionnelle du terroir dont elles sont issues. Revêtues du costume de mariée, elles devront soutenir leur dossier devant un jury. Le dimanche matin, elles participent au Défilé des "Guises" en tenue de mariée et pendant l’Abadenn Veur, elles dansent une gavotte en compagnie d’un cavalier en costume de leur choix. Le Trophée Gradlon, coup de cœur du Festival de Cornouaille, est un concours qui distingue un Cercle Celtique. Les critères de choix sont l’exécution de la danse traditionnelle et l’interprétation qu’en fait le groupe, la mise en scène, l’accompagnement musical ainsi que l’utilisation et le port du costume. La Danse des Mil est un autre des temps forts de cette grande assemblée, 1 000 danseurs y sont réunis pour une longue gavotte en chaîne. Le Triomphe des Sonneurs est le grand rassemblement de tous les bagadou participant à la fête. 500 musiciens entonnent ensemble marches, mélodies ou airs de danses le long des murs de la ville. Ce défilé qui clôture la fête a pour originalité de faire se côtoyer des musiciens venus des divers groupes et de diverses catégories en toute spontanéité et dans une grande convivialité. LA NUIT DU VIEUX QUIMPER Soirée du Vendredi 21 Juillet, à partir de 19 h 00 Les noms des rues du vieux Quimper où se déroulent cette animation racontent l’histoire de ce quartier qui abritait autrefois les métiers de bouche. Les rues de ce quartier ont des noms évocateurs comme la rue des Boucheries, la rue du Sallé, la place au Beurre. Cette soirée est également le prétexte pour découvrir des lieux habituellement fermés comme l’école, le collège et la chapelle-auditorium qui proposeront une grande variété de spectacles avec des musiciens, des chanteurs, des danseurs, des montreurs d’images et de marionnettes et des spectacles en langue bretonne. Présentation des métiers d’autrefois Cette plongée dans le Quimper médiéval avec ses maisons à colombages est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir les métiers Cournouaillais d’autrefois, disparus ou encore pratiqués par des artisans détenteurs d’un savoir ancestral. Les vieux métiers qui sont présentés par l’Association "Ar Micheriou Coz" ne sont, pour la plupart, plus exercés. L’Association fait revivre ce patrimoine dans un but pédagogique. Des artisans feront des démonstrations de différents métiers tels qu’ils étaient exercés "avant". On pourra ainsi voir le travail de cordiers, de fileuses, de vanniers, de sabotiers, de dentellières, de fabricants d’outils, de filets de pêches, ... Un exemple : l’art de tirer l’aiguille Les brodeuses détentrices des modes opératoires d’autrefois sont de plus en plus rares. Traditionnellement, la broderie signifiait la condition sociale, les traits de caractère, les goûts, le sens artistique et l’habileté de l’exécution. C’étaient des hommes qui confectionnaient les broderies des grands habits étant donné la difficulté de broder à travers plusieurs couches de tissus ou à travers des tissus épais comme le velours. Les femmes travaillaient avec le même talent sur des pièces plus fines comme les coiffes et le linge d’apparat. Le Festival de Cornouaille est l’occasion de les voir à l’œuvre, que ce soit lors de la Nuit du Vieux Quimper ou pendant des stages. Les artisans d’art de Cornouaille Les métiers d’art sont également présents dans le cadre du Festival de Cornouaille. Les artisans d’art de l’Association Danvez associent un travail original de création contemporaine au savoir-faire traditionnel. Des œuvres de verrerie, d’ébénisterie, de broderie, de poterie ou de bijouterie seront présentées par ces artisans cornouaillais. STAGES Le Festival de Cornouaille propose un grand nombre de stages car il n’est pas qu’un lieu de fêtes, il se veut aussi lieu de formation ouvert aux initiés comme aux néophytes. Les disciplines proposées sont très diverses, en voici quelques exemples : La danse bretonne Ouverts à tous, des ateliers d’initiation à la danse bretonne sont proposés tous les jours. Différents terroirs sont proposés : le Pays Glazig, le Pays de Plougastel, le Pays Rouzig et le Fisel. La crêperie Préparation manuelle de la pâte (froment et blé noir) et le tournage réalisé à la main. La broderie Les techniques proposées sont les suivantes : • Confection du filet • Broderie le Neudé, spécifique au Pays Bigouden • Broderie Richelieu • Broderie sur tulle • Perlage. Apprentissage de la langue bretonne Ce stage comprend des cours de langue (conversation, pratique du breton parlé, conférences), des ateliers de chant et de danse traditionnels bretons. UNIVERSITÉ D’ÉTÉ Le thème des conférences est le Tro Breiz, dont le cycle de 7 ans s’achèvera cette année à Quimper au mois d’Août. ANIMATIONS POUR LES ENFANTS Le Festival de Cornouaille se veut également lieu de découverte de la culture bretonne pour les enfants (6 - 13 ans). Grâce à des jeux, des initiations, des expositions, les jeunes visiteurs découvriront la richesse du patrimoine breton. Le rôle du Festival de Cornouaille est aussi de transmettre la culture bretonne, le plus tôt possible, c’est pourquoi il propose aux enfants des ateliers consacrés au costume traditionnel, à la danse, à la calligraphie ... Une création de Loïc Toularastel du Théâtre Chat Pacha "Doc Boutantrain" sera présentée. Dans ce spectacle de marionnettes, Loïc Boutantrain tourne la manivelle du temps qui passe et revisite les grands classiques du conte. LE VAISSEAU AMIRAL DE LA CULTURE BRETONNE CONTEMPORAINE LE FESTIVAL DE CORNOUAILLE, À L’ORIGINE DE CRÉATIONS ARTISTIQUES Le Festival de Cornouaille, tout en étant attaché à la préservation des traditions, donne une grande place à la création artistique contemporaine. Chaque année, le Festival de Cornouaille présente des créations originales. A titre d’exemples, on peut citer l’Héritage des Celtes, créé en 1993 et l’Imaginaire Irlandais, créé en 1996. KENDALC’H "Danses entre Chien et Loup" Mardi 18 Juillet - Amphithéâtre, Place de la Résistance à 21 h 30 Spectacle de danse créé à l’occasion du 50e anniversaire de la Fédération Kendalc’h. Pour fêter son cinquantenaire, la Fédération Kendalc’h veut promouvoir cette année des formes originales de spectacle. Plusieurs commandes de créations ont été passées, dont le spectacle "Danses entre Chien et Loup" à Patrick Jéhanno. Créée en 1950, Kendalc’h est une confédération culturelle bretonne qui regroupe 170 associations de chorales et de cercles celtiques, soit plus de 12 000 personnes. Kendalc’h organise la formation de moniteurs et de danseurs, des expositions, des concours de danse, un festival de chant choral et édite une revue "Keléier". "Danses entre Chien et Loup" met en scène des thèmes récurrents dans la danse : normalité, ordre, communauté, action, émotion ... et leurs contraires. Patrick Jéhanno traite de tous ces thèmes dans une chorégraphie qui utilise la danse traditionnelle bretonne. Le parti pris musical est l’illustration des confrontations exprimées par les danseurs au travers des confrontations entre les rythmes, les modes et les instruments. Les musiciens rassemblés pour ce spectacle sont d’une part des musiciens traditionnels et d’autre part des créateurs impliqués dans la dynamique culturelle actuelle. Patrick Jéhanno résume brièvement le spectacle : "Le jour et la nuit se disputent-ils vraiment le temps ? Ne font-ils pas partie d’une même réalité à l’image d’une Bretagne nuancée, diverse et mettant le cap vers un autre millénaire. A l’ouest !" UN LIEU DE RENCONTRE DE CRÉATEURS CONTEMPORAINS CELTIC PROCESSION Concert de Jacques Pellen Jeudi 20 Juillet - Amphithéâtre, Place de la Résistance à 21 h 30 La Celtic Procession, c’est une "esthétique jazz sous influence bretonne". Né en 1988, le groupe Celtic Procession, "big band à géométrie variable", regroupe une douzaine de musiciens dans un collectif de musiciens bretons traditionnels et de jazzmen solistes internationaux, qui va du trio à l’orchestre. Dès 1993, après la réussite de l’album "Celtic Procession", le groupe part en tournée en Bretagne, et aussi au Portugal, en Galice, en Allemagne, au Yémen et au Québec. En 1994, il participe avec Dan Ar Braz à la tournée "L’Héritage des Celtes", qui reçoit un accueil triomphal auprès du public tant français qu’européen. En 1999, la Celtic Procession fête ses dix ans d’existence sur la scène par la sortie d’un disque enregistré lors du 20e anniversaire du Festival Les Tombées de la Nuit, à Rennes, qui a réuni douze musiciens dans un big band auquel Didier Lockwood a participé. EXCALIBUR Un "opéra celto-rock" d’Alan Simon Samedi 22 Juillet - Amphithéâtre, Place de la Résistance à 21 h 30 Le "spectacle mythique" de la légende d’Excalibur Créé par Alan Simon, Excalibur est une saga composée de plusieurs légendes dont chaque personnage est, indépendamment de l’histoire originale, devenu un mythe. Arthur, Lancelot, Perceval, Merlin... Le point de départ du mythe arthurien est la mort du Roi Arthur. Son épée, Excalibur, gît au fond d’un lac du Pays de Galles, où elle fut jetée au moment où le Roi Arthur allait mourir. Un jour, brandie par une main invisible, elle en émergera dans un soleil de gloire. A ce signe, Bretons et Gallois sauront reconnaître l’aube de leur propre libération. Sur scène, Alan Simon dirige une centaine de musiciens, venus d’horizons très différents. Quel rapport entre Roger Hodgson ex-Supertramp qui incarne le Roi Arthur et l’Orchestre Symphonique de Prague ? Et pourtant la magie opère pendant les deux heures que dure le spectacle. La musique balaie toute notion du temps pour laisser place à l’enchantement. Tous ceux qui ont déjà vu Excalibur n’ont pas de mots assez forts pour décrire leur émotion. Seront présents au Festival de Cornouaille : Roger Hodgson, The Faiport Convention, Alan Simon, Didier Squiban, Gabriel Yacoub, Gildas Arzel, Nikki Matheson, Jacqui Mc Shee, James Wood, l’Orchestre Symphonique de Prague, Les Chœurs Bulgares "Philippopolis", le Bagad de Kemperlé. LE FESTIVAL EST AUSSI UNE SCÈNE QUI ACCUEILLE DE JEUNES GROUPES "Jardin de l’Evêché", du Lundi au Jeudi à 21 h 00 Deux concerts auront lieu chaque soir. Lundi 17 Juillet : soirée techno Arkhan Ouvert sur toutes les musiques du monde, le groupe utilise toutes les ressources et techniques de l’électronique et du numérique en y mêlant des apports techno, trip-hop, ambiant, dub, jazz, rap... Grâce à leurs expériences multiples, les musiciens expriment leurs racines celtes au travers d’une écriture musicale multiforme. Leurs fresques sonores ouvrent les portes d’un monde futur où les rythmes sont accompagnés de textes en breton, en sanskrit ou en anglais. Kohann Ce trio de musiciens issu de la scène lorientaise est composé d’une chanteuse et de deux musiciens. Leur rencontre remonte à 1987. Michèle Gaurin est la voix. Pour elle, la langue bretonne est le plus beau moyen d’expression. Il suffit de se laisser porter par sa voix pour découvrir une langue à la fois mystérieuse et envoûtante, qui ne peut que mettre en effervescence notre imagination. Sylvère Morisson, après avoir accompagné Alan Stivell pendant plusieurs années fait vivre les claviers et donne toute son âme à ses machines. David Bellec quant à lui assure les parties basses et les guitares. Mardi 18 Juillet : soirée rock celtique Pokes de Criée Ce jeune groupe originaire du Sud Finistère existe depuis Juin 1998. Il rassemble cinq chanteurs et trois musiciens. Leur style de musique tel qu’ils le décrivent : "Ça ressemble à rien" ou encore "ça se moque de tout et de rien". Bref un mélange de rock, rap, salsa, rumba ... qui ne se prend pas au sérieux. Merzhin Ce groupe est né de la rencontre de six musiciens bretons du pays de Landerneau qui ont tous appartenu à des formations de styles différents, rock, bagad ou fest-noz. La réunion de ces six étudiants a contribué à la formation d’un mélange musical original organisé autour d’une passion partagée : celle de la musique traditionnelle bretonne, qui est pour eux une influence principale avec bien sûr les fondations rock que chacun apporte au groupe. Mercredi 19 Juillet : soirée d’ailleurs Churchfitters Ce groupe irlandais de trois musiciens existe depuis 1980. Ils sont tous les trois polyvalents et jouent alternativement de la flûte, du violon, du banjo, du "tin whistle", de la guitare, de la mandoline, du bouzouki, du saxophone ou encore des cuillères. Ils abandonnent parfois leurs instruments pour fondre leurs voix dans des "a capella" de toute beauté. Le public assiste à un véritable spectacle dans une ambiance chaleureuse et conviviale : les morceaux énergiques laissent place aux mélodies les plus belles, le tout empreint de culture irlandaise. Frères Guichen Fred et Jean-Charles Guichen ont fondé le groupe Ar Re Yaouanck en 1986. Mais tous les deux ont poursuivi une carrière solo chacun de son côté. Accordéoniste moderne s’il en est, Fred nous entraîne dans son univers particulier où l’on retrouve des influences multiples qui vont de la musique bretonne à la musique irlandaise en passant par celle des plus grand groupes anglais. Jean-Charles quant à lui est guitariste. Il a participé à la Celtic Procession de Jacques Pellen. Il donne une couleur particulière à la musique bretonne par ses compositions et son interprétation personnels. Les deux frères se lancent dans une nouvelle aventure musicale, leur répertoire enrichi de leurs expériences en solo. Sur scène, cette réunion dégage une formidable énergie celtique. Jeudi 20 Juillet : soirée délire Black Label Zone Composé de huit musiciens issus de bagadou, Black Label Zone produit sur scène une musique énergique, festive, originale et unique en son genre. Les influences du groupe sont multiples et leurs compositions passent du reggae au rock, voire au hard rock, du rock américain au "pipe band" et du funk à la samba. Le mélange de cornemuse, de guitare, et de percussions donne à leurs morceaux un dynamisme foudroyant. Les Trompettes du Mozambique Le groupe breton des Trompettes du Mozambique se définit ainsi : "douze furieux bardes qui s’inspirent de leur répertoire tribal originel et d’influences contemporaines pour interpréter une musique originale et dynamique". Ils s’appuient sur l’éclectisme de leur formation et de leur répertoire afin de communiquer leur enthousiasme. Leur musique est un joyeux mélange de musique bretonne, de reggae, de funk, de rock et de jazz. LES CULTURES VENUES D’AILLEURS Le Festival de Cornouaille se tourne résolument vers l’avenir pour permettre aux artistes venus de tous les horizons de se rencontrer et de nouer de nouveaux contacts. Les exemples comme le spectacle de l’Héritage des Celtes de Dan Ar Braz ou encore la rencontre de Johnny Clegg avec le Bagad de Kemper en sont les exemples les plus marquants. NOA D’origine yéménite, Noa est auteur, compositeur et interprète. Lundi 17 Juillet - Amphithéâtre, Place de la Résistance à 21 h 30 Noa est née en Israël. Élevée aux Etats-Unis, elle a choisi de revenir en Israël à 17 ans. Ses racines musicales sont plus occidentales qu’orientales C’est pourquoi elle chante principalement en anglais même si également il lui arrive de chanter en yéménite ou en hébreu. Connue sur la scène internationale depuis 1994, Noa a partagé des expériences avec des musiciens du monde entier tels que Florent Pagny, Sting, Carlos Nunez, Stevie Wonder ou encore Santana. Elle a également collaboré avec des artistes palestiniens. Noa est une artiste "engagée" qui milite pour la paix. Elle a chanté lors du "Peace Rally" de Tel-Aviv en 1995 pendant lequel le premier Ministre Yitzrak Rabin a été assassiné. Les nouvelles chansons de Noa explorent "les origines émotionnelles de la communication". Elle essaie d’y réconcilier les forces contradictoires qui l’habitent. HÉVIA Le joueur de cornemuse venu des Asturies, en Espagne. Mercredi 19 Juillet - Amphithéâtre, Place de la Résistance à 21 h 30 José Angel Hévia fait indéniablement partie de cette nouvelle race de conquérants qui empruntent la voie royale tracée par des artistes tels qu’Alan Stivell. A la sonorité ancestrale de la cornemuse, il associe des sons électroniques. Sa musique se distingue également par la richesse de ses voix et de ses chœurs traditionnels. José Hévia entend avant tout démontrer qu’au delà de l’instrument traditionnel, la cornemuse est un instrument moderne. CELTAS CORTOS Un mélange explosif de musiques latines et celtiques Vendredi 21 Juillet - Amphithéâtre, Place de la Résistance à 21 h 30 Le répertoire des Espagnols de Celtas Cortos est passé d’un registre uniquement instrumental à forte influence traditionnelle à un répertoire chanté utilisant des samples et autres programmations électroniques. Leurs textes sont revendicatifs et enclins à fustiger les travers de la société occidentale mais leur musique s’est récemment enrichie de sonorités nouvelles. L’alchimie latine et celte est toujours là mais l’instrumentation et les arrangements se mettent au service d’une musique plus mure, dépourvue de concessions. Les Celtas Cortos, au cours de concerts déchaînés, à situer entre la Mano Negra et les Pogues, imposent en France un esprit, une fusion hors du commun, la Fiesta ! YOUSSOU N’DOUR La seule star mondiale d’origine africaine Dimanche 23 Juillet - Amphithéâtre, Place de la Résistance à 21 h 30 Youssou N’Dour fait plus que de la world music. Originaire de Dakar, il a su préserver l’essence de sa longue lignée familiale de griots pour la mettre au service d’un melting pot sonore au large éventail. Il a formé son premier groupe, l’Étoile de Dakar, dès les années soixante-dix. Sa musique explore les voies du mélange sur fonds bigarrés : jazz, soul et rythmes cubains. Ses textes sont en wolof. Il fait ensuite des rencontres qui vont renforcer ses envies de métissage musical. C’est sa collaboration avec Peter Gabriel qui le fait découvrir au reste du monde. Ses duos avec Sting mais surtout avec Neneh Cherry pour le succès mondial de "Seven Seconds", vendu à 2 millions d’exemplaires, le consacrent à l’international et le font connaître à un large public aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. On le voit alors s’investir dans des concerts d’Amnesty International ou en tant qu’ambassadeur de l’Unicef, car il n’oublie pas ses racines. Après avoir composé l’hymne officiel de la Coupe du monde 1998, "La Cour des Grands", Youssou N’Dour s’est consacré à l’écriture d’un nouvel album qui se veut la synthèse de ses influences et de son cheminement musical. Enregistré à Dakar, Paris, Londres, New York et Los Angeles, il symbolise le parcours de Youssou N’Dour, véritable passeur entre l’Afrique et l’Occident. LE VILLAGE D’AILLEURS Chaque jour de 10 h 00 à 2 h 00 du matin, Parvis du Chapeau Rouge Quimper regroupe de nombreuses associations culturelles ethniques. Le Festival de Cornouaille a voulu les associer à cette grande fête de la culture bretonne qui est aussi celle des cultures venues d’ailleurs. "On ne s’enrichit jamais qu’à partir de nos différences." Cette phrase de Xavier Grall, écrivain et poète breton, pourrait être la ligne conductrice du Village d’Ailleurs. En effet, la richesse de la connaissance résident essentiellement dans le cumul des différences. Quelles qu’elles soient, elles apportent toutes une ouverture d’esprit, un apprentissage de l’autre - donc de soi - pour une meilleure compréhension du monde. Le Village d’Ailleurs se tiendra sur le Parvis du Chapeau Rouge, il sera composé d’associations qui représentent chacune leur pays. Chaque jour, un thème particulier mettra à l’honneur un ou deux "pays". D’ores et déjà, on peut noter la présence du Québec, de l’Italie, de l’Allemagne, du Maroc, de la Pologne, des Antilles, du Burkina Faso et de Diwan pour la Bretagne. Des animations très variées seront organisées tout au long de la journée autour d’un pays, notamment des visio-conférences sur Internet, des dégustations de produits traditionnels, une projection spécifique au Cinéma du Chapeau Rouge, des animations de musique et de danse, ...