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jeudi
20 juillet
Hévia : l'art de
captiver son public
La musique d'Hévia possède ce petit plus qui lui donne toute son originalité :
elle est unique. L'idée de départ est simple : pourquoi la cornemuse
ne servirait-elle qu'à jouer de la musique traditionnelle ? Ne
serait-il pas possible de l'intégrer à une formation plus ou moins jazz
et rock ?
José Angel Hévia fait indéniablement partie de cette nouvelle race de
conquérants qui empruntent la voie royale tracée par des artistes tels
qu'Alan Stivell. A la sonorité ancestrale de la cornemuse, il associe
des sons électroniques, au risque de déplaire à certains. La musique
d'Hévia se distingue également par la richesse de ses voix. José Hévia
entend avant tout démontrer qu'au-delà de l'instrument traditionnel,
la cornemuse peut elle aussi s'intégrer aux formations modernes.
Le public, hélas peu nombreux, était scindé hier soir en deux parties :
les spectateurs "classiques", dans les gradins, et les fans, massés
devant la scène. Hévia, comme ses illustres prédécesseurs en ont l'habitude,
a tenu en haleine toute l'assistance, bouche bée, captivée par le spectacle.
L'ambiance est allée crescendo, atteignant son apothéose à la fin du
concert.
Le chanteur, longuement applaudi, est remonté sur scène à trois reprises
avant de saluer une dernière fois les Quimpérois "chaleureux". Une soirée
de très haut niveau, qui, une fois encore, n'a vu l'amphithéâtre qu'à
moitié rempli. Mais hier, les absents avaient réellement tort, comme
le veut la règle.
Nicolas
Gonidec
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