Coup de vent sur le défi des ports de pêche


      Dimanche après-midi a commencé le défi des ports de pêche en Pays bigouden. Les 25 Figaro Bénéteau de 9m ont été alignés sur leur ber tout près du port de plaisance de Loctudy et tirés au sort avant d’être mis à l’eau. Les équipages des 25 bateaux se sont ensuite retrouvés lundi soir au Triskell, le centre culturel de Pont-l’Abbé pour le repas des équipages offert par le comité local des pêches du Guilvinec.

      Car cette manifestation sportive est avant tout, pour les marins pêcheurs, un grand moment de retrouvailles nationales et internationales. «C’est un défi des ports de pêche et c’est ouvert à tous les marins pêcheurs du monde» précise Alain Menguy. Des retrouvailles marquées également par une minute de silence avant le repas des équipages «à la mémoire des marins pêcheurs disparus, des marins de commerce et de la Marine Nationale pour lesquels l’accident s’est récemment transformé en drame» a rappelé André Le Berre. C’est ensuite sur rythme lent et empreint de nostalgie que la fanfare «à bout de souffle» a joué les premières notes «des copains d’abord».

      Alain Menguy, le président de l’association du défi des port de pêche depuis 1995 et qui le pratique depuis sa création en 1988 fait partie de ces copains et il finit même par connaître tous les équipages. «Surtout le noyau dur c'est-à-dire Granville, l’Ile d’Yeu, Noirmoutier, le Pays Bigouden et Loguivy de La Mer: Ces cinq là auront participé aux dix éditions. On se connaît tous» Il ne serait pas étonnant que le gagnant 1997 soit dans ce lot. Mais personne de fait de pronostics. A 42 ans, Alain Menguy qui doit pouvoir calculer sans forcer la vitesse et le sens du vent du bout de ses opulentes moustaches, est totalement lié au défi des ports de pêche. Il est vrai qu’il en a gagné la première épreuve comme skipper au Croisic en 1998 et que la seconde édition s’est déroulée chez lui à Loguivy où 30000 personnes ont fait la fête à l’embouchure du Trieux. Une consécration, du délire pour les spectateurs, un vaccin pour Alain! Car c’est aussi une tradition de ce défi : le bateau gagnant accueille la manifestation l’année suivante (sauf cette année car le pays bigouden n’a encore jamais gagné).

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